Dans un e-mail professionnel, la dernière impression est souvent celle qui marque le plus. Et cette impression tient parfois en trois mots : Cordialement, Bien à vous, Bien cordialement, ou encore Sincères salutations. Mais comment choisir la formule de politesse la plus appropriée, sans être trop froid, ni trop familier ?
Entre codes professionnels, niveau de proximité avec l’interlocuteur et contexte du message, chaque détail compte. Dans cet article, on vous aide à faire le bon choix, et à éviter les pièges classiques pour terminer un mail professionnel avec justesse.
Sommaire
Les formules les plus utilisées : “Bien à vous” vs “Cordialement”
En France, deux formules dominent largement la clôture des courriels professionnels : « Cordialement » et « Bien à vous ». Elles sont correctes, efficaces… mais pas toujours interchangeables.
“Cordialement” : la neutralité professionnelle
C’est la formule la plus utilisée dans les e-mails pro. Courte, directe, polie. Elle passe dans 99 % des cas sans faire de vagues : que vous écriviez à votre banquier, à un client ou à votre conseiller Pôle emploi, vous ne prendrez aucun risque avec un simple “cordialement”.
Mais à force d’être omniprésente, elle perd de sa force. Dans certains cas, elle peut même sembler froide ou automatique. Et pour une première prise de contact ou une relance, elle peut manquer d’humanité.
👉 Astuce : préférez “Bien cordialement” si vous voulez adoucir un peu le ton tout en restant pro.
“Bien à vous” : la formule chaleureuse… mais pas pour tout le monde
Plus personnelle, “Bien à vous” exprime un lien plus humain. Elle signifie, en quelque sorte, “je suis à votre disposition”. On y retrouve une certaine chaleur relationnelle, une forme d’engagement.
Idéale si :
- Vous échangez régulièrement avec votre interlocuteur
- Vous avez déjà établi un lien de confiance
- Vous êtes dans une dynamique de collaboration
En revanche, évitez-la dans les contextes trop hiérarchiques, notamment si vous écrivez à un directeur que vous ne connaissez pas, ou pour une candidature.
❌ Ne jamais l’abréger en “Bàv” : cela donne une image négligée.
Adapter la formule au contexte professionnel
La bonne formule de politesse dépend avant tout de la relation avec votre interlocuteur, et de l’objectif du mail. Voici quelques cas concrets.
1. Pour un supérieur hiérarchique ou un client
Montrez de la déférence tout en restant concis. Utilisez :
- Veuillez agréer, Madame/Monsieur, mes salutations distinguées
- Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma considération
Ces formules plus longues sont parfois perçues comme désuètes, mais elles restent pertinentes dans les contextes les plus formels.
2. Pour un collègue ou un partenaire régulier
Ici, un ton plus détendu est possible :
- Bien à vous
- Cordialement
- Bonne journée / Bonne fin de journée
- À bientôt
Tout dépendra du ton de l’échange. Si la discussion est amicale mais pro : “Bien à vous”. Si vous restez factuel : “Cordialement”.
3. Pour une candidature ou un message administratif
Dans ce cas, il faut faire preuve de rigueur et de respect :
- Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées
- Veuillez recevoir, Madame la Directrice, mes sincères salutations
Évitez les tournures familières. Soignez particulièrement cette partie : elle reflète votre sens du détail.
Quelles alternatives à “Cordialement” pour éviter la monotonie ?
Changer de formule de temps en temps est une bonne idée pour marquer l’attention du destinataire. Voici quelques alternatives pertinentes.
- Merci de votre retour : parfait après une demande d’avis ou d’action
- Au plaisir de vous lire / vous rencontrer : exprime l’ouverture et l’enthousiasme
- J’attends votre retour avec intérêt : souligne que vous attendez une réponse
- N’hésitez pas à me contacter pour toute question : offre une porte ouverte au dialogue
Ces formules peuvent clore un mail tout en invoyant subtilement une relance.
Les erreurs à éviter absolument
Certaines maladresses sont encore trop fréquentes. Voici ce qu’il faut éviter à tout prix :
- Les abréviations type “cdt”, “bjr” ou “bàv” : elles renvoient une image peu professionnelle.
- Les tournures excessives ou pompeuses : “Veuillez croire en mes sentiments les plus distingués” peut sembler ironique si mal placé.
- Les fautes d’accord ou de conjugaison dans les formules toutes faites.
- La confusion entre “à l’attention de” et “à l’intention de” dans l’en-tête.
Enfin, ne négligez jamais la cohérence entre l’objet, le ton du mail, et la formule de politesse. Un mail incisif terminé par “Avec toute mon amitié” fera grincer des dents…
Conclusion : Quelle formule de politesse choisir ?
Il n’existe pas une seule bonne formule de politesse, mais une formule adaptée à chaque situation. Voici un récapitulatif simple :
Contexte | Formule recommandée |
---|---|
Supérieur hiérarchique / client inconnu | Veuillez agréer mes salutations distinguées |
Échange entre collègues / partenaires | Bien cordialement, Cordialement, Bonne journée |
Mail de candidature | Je vous prie d’agréer… mes salutations respectueuses |
Échange personnalisé ou régulier | Bien à vous, Au plaisir de vous lire |
Demande / relance polie | Merci de votre retour, J’attends votre réponse avec intérêt |
Varier les formules, c’est aussi montrer que vous soignez votre communication. Et dans un monde pro saturé de mails, c’est un vrai plus.
À retenir
- “Cordialement” est passe-partout, mais peut manquer de personnalité.
- “Bien à vous” est plus chaleureux, mais à manier avec discernement.
- Les formules longues sont à privilégier dans les contextes formels.
- Varier les formules, c’est capter l’attention du destinataire.
- Et surtout : restez professionnel, clair et humain.