Fruit ancien et pourtant souvent méconnu, le coing revient sur les étals à l’automne, avec son parfum envoûtant et sa chair jaune pâle. S’il ne se déguste pas cru à cause de son amertume et de sa texture coriace, il révèle une richesse nutritionnelle et médicinale insoupçonnée une fois cuit. Antidiarrhéique naturel, allié du système digestif et faible en sucre, ce fruit en c millénaire mérite sa place dans notre cuisine… et notre pharmacie naturelle.
Vous vous demandez pourquoi le coing est si apprécié dans certaines cultures, comment le consommer et quels bienfaits il peut vous apporter ? Voici un tour d’horizon complet pour redécouvrir ce super-aliment d’automne.
Sommaire
Quels sont les bienfaits santé du coing ?
Fruit du cognassier, originaire d’Asie Mineure, le coing est utilisé depuis plus de 4 000 ans pour ses vertus médicinales. Il regorge de fibres, de tanins et d’antioxydants, qui en font un allié de poids pour la santé digestive, immunitaire et cardiovasculaire.
Un fruit qui apaise les troubles digestifs
Le coing est particulièrement efficace contre la diarrhée grâce à deux composés majeurs : les pectines et les tanins.
- Les pectines retiennent l’eau et protègent la muqueuse intestinale.
- Les tanins ralentissent les contractions de l’intestin et réduisent l’inflammation.
Résultat : une action anti-diarrhéique puissante sans effets secondaires. À l’inverse, en cas de constipation chronique, sa richesse en fibres (surtout insolubles) peut aggraver les symptômes. À consommer avec discernement selon votre transit.
Un fruit qui régule le cholestérol et protège le cœur
Avec 1,9 g de fibres pour 100 g, le coing ralentit l’absorption des graisses, ce qui contribue à réduire le taux de cholestérol sanguin. Cela participe à la prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2 et même de l’obésité.
Autre avantage : son faible indice glycémique (35) en fait un fruit idéal pour les personnes diabétiques ou celles qui surveillent leur glycémie.
Un concentré de vitamines et minéraux
Cuit, le coing perd une partie de sa vitamine C (15 mg/100g à cru, soit 14 % des apports recommandés), mais conserve :
- de la vitamine E (antioxydante),
- des vitamines du groupe B (soutien des fonctions cognitives et nerveuses),
- ainsi que du potassium, calcium, phosphore, fer et zinc.
Autant de nutriments essentiels pour renforcer l’immunité, les os, les muscles et le métabolisme général.
Les utilisations médicinales et cosmétiques du coing
Longtemps utilisé en phytothérapie, le coing a également sa place dans les remèdes naturels et les soins de beauté maison.
- Le jus de coing appliqué sur la peau aide à cicatriser les plaies, les crevasses ou les gerçures.
- En infusion, les feuilles et les fleurs du cognassier soulagent les toux, maux de gorge et fièvres.
- Les graines de coing, riches en mucilages, sont utilisées comme expectorant naturel en cas de bronchite.
- Elles entrent aussi dans la composition de soins anti-rides ou pour apaiser les yeux fatigués.
Pourquoi le coing ne se mange-t-il pas cru ?
La chair du coing est très ferme, granuleuse et astringente. Cela est dû à sa teneur élevée en tanins, qui donne un goût âpre et désagréable à cru.
Cuit, il révèle alors tous ses arômes, entre la pomme et la poire, avec une touche citronnée et miellée. Il se consomme toujours après cuisson, ce qui le rend plus digeste et agréable.
Comment cuisiner le coing ? Idées et astuces
Le coing est une pépite en cuisine, notamment grâce à sa teneur en pectine, qui facilite la prise des confitures et gelées. Mais ses usages sont bien plus variés.
Préparation facile
- Brossez la peau pour enlever le duvet.
- Faites bouillir le fruit entier ou en quartiers 15 à 20 minutes pour faciliter l’épluchage.
- Retirez les pépins (très utilisés en cosmétique).
- Faites-le cuire à l’eau, à la vapeur, au four ou dans un plat mijoté.
En version sucrée
- Compote de coings
- Gelée ou confiture de coing
- Pâte de coing, parfaite avec du fromage
- Tarte tatin au coing
- Vin de coing ou liqueur artisanale
En version salée
- Tajine d’agneau ou de mouton aux coings
- Canard rôti avec quartiers de coings
- Coing en purée avec des légumes racines
- Dans une soupe d’automne
Comment choisir et conserver le coing ?
Un bon coing se reconnaît à sa belle couleur jaune uniforme, son parfum délicat et sa fermeté. Il ne doit pas être abîmé ou flétri. On distingue plusieurs variétés :
- Le Champion, très parfumé,
- Le Géant de Vranja, imposant (jusqu’à 1 kg),
- Le coing du Portugal, très duveteux.
Côté conservation :
- À température ambiante ou dans un endroit frais : plusieurs semaines.
- En gelée ou confiture : plusieurs années dans un pot stérilisé.
- En pâte : jusqu’à 2 mois à l’abri de la lumière.
- En congélation : épluché, épépiné et blanchi.
Contre-indications et précautions
Le coing reste un fruit très sain, mais certaines précautions s’imposent :
- Déconseillé en cas de constipation sévère, à cause de ses tanins.
- À éviter pour les femmes enceintes sensibles aux ballonnements.
- Attention aux intolérances individuelles (rares mais possibles).
Le coing, un fruit oublié à remettre au menu
Avec ses racines antiques, ses vertus digestives et ses usages variés en cuisine, le coing mérite de revenir sur le devant de la scène. Il allie plaisir gustatif, tradition culinaire et bienfaits thérapeutiques.
Loin de faire partie des fruits désuets, il est aujourd’hui un super-aliment naturel à adopter dès l’arrivée de l’automne.