Le syndrome dysexécutif constitue une atteinte des fonctions exécutives se traduisant par une incapacité à donner le meilleur de soi. Cette incapacité peut être partielle ou totale pouvant toucher la faculté à planifier son comportement ou à se développer. L’origine de cette atteinte des fonctions exécutives peut être une affection du cerveau ou des troubles psychiatriques. Cette maladie peut se manifester par des difficultés à hiérarchiser, faire des tris de données, classer ou même planifier. Le comportement peut aussi être touché par cette affection. L’enfant peut présenter des impulsivités, une répétition de gestes…
Qu’est-ce qu’on entend par syndrome dysexécutif?
Avant de cerner ce qu’est un syndrome dysexécutif et de savoir le reconnaître, il faut comprendre ce qu’on entend par fonctions exécutives. Pour mieux s’adapter à notre environnement, l’être humain apprend un certain nombre de principes de la société.
Ceux-ci sont utiles pour s’acclimater au monde complexe qui entoure chacun et font partie desréflexes et de la routine. Il arrive que notre environnement nous confronte à des situations étrangères pour lesquelles les règles nous sont inconnues. À ce moment, ce sont les fonctions exécutives qui aident lecerveau à s’adapter à ces changements. Elles le font en mettant en place des stratégies et en réalisant des tâches cognitives denses. Ces fonctions exécutives sont composées des facultés d’inhibition pour contrôler ou modérer ces automatismes.
Il y a aussi les techniques de planification et d’organisation comme anticiper, organiser et trier. À ces derniers va s’ajouter la flexibilité mentale. À ce niveau, on parlera de l’aptitude à changer de point d’attention ou passer d’un travail à un autre. Le syndrome dysexécutive se définit comme untrouble neurodéveloppemental qui touche les fonctions exécutives. Il faut préciser que ce mal n’a rien à voir avec les capacités intellectuelles. Ces troubles sont nombreux et existent de façon variée.
En général, il faut noter des difficultés communes comme ces troubles qui vont toucher le:
- Déficit d’inhibition ;
- La planification ;
- Le jugement.
Pour les enfants qui souffrent de ce syndrome, la mémoire du travail les pénalise. Le défi qui leur est présenté est l’apprentissage et des nouveaux raisonnements. Pour cause, l’élève qui souffre de ce phénomène aura du mal à se souvenir des consignes qu’il a reçues. Il serait également incapable de se rappeler des méthodes d’apprentissage à mettre en place.
Ces apprenants sontobstinés à suivre certains raisonnements, bien qu’ils aient acquis de nouveaux savoir-faire. Malgré tout, ces types de patients ne doivent pas être considérés comme multidys, c’est-à-dire qui cumulent la dyslexie, dyspraxie, et la dysgraphie. Ce syndrome leur crée des difficultés à organiser et planifier.
Comment reconnaître un patient qui souffre de ce syndrome?
L’un des défis véritables que rencontrent ces écoliers est de pouvoir classer, hiérarchiser, effectuer des tris d’informations, dans leurs idées. Dans certains cas, les traits comportementaux peuvent aussi être impactés par ce phénomène. Les symptômes auxquels il faut prêter attention sont de nature cognitive et comportementale. Le plus souvent, ces derniers sont concomitants. Il est possible de rencontrer des patients qui présentent plusieurs de ces signes, mais pas tous à la fois.
Signes cognitifs
Ces symptômes font référence à des difficultés de raisonnement, de se rappeler de certains événements, à apprendre de nouvelles choses. Le malade présente aussi des soucis à comprendre ce qui lui est dit et lu.
Les manifestations cliniques globales sont des difficultés:
- D’organisation des tâches ;
- D’abstraction, de conceptualisation ;
- De résolution de problème ;
- Une prise de position appauvrie dans le choix des actions ;
- Un déficit de raisonner et de comparer.
L’individu qui souffre de ce syndrome aura tendance à avoir des problèmes d’attention. Il aura du mal à se concentrer et des difficultés à suivre une conversation. Il vaéviter au maximum les interactions. Ses troubles de mémoire peuvent conduire l’enfant à des confabulations, il vase construire des événements fictifs sans une intention libre de tromper.
Signes comportementaux
Dans cette catégorie de symptôme, il faut retrouverla perte des habiletés sociales de ces patients. Cela arrive du fait que leurs capacités de jugement se trouvent altérées. Ces apprenants rencontrent également du mal à contrôler leur impulsion. Cela va se traduire par une agressivité plus importante etdes attitudes colériques. Il n’est pas rare qu’on remarque une répétition des mêmes mots, expressions ou actions.
Il peut être demandé à cette personne atteinte de cette pathologie de nommer des animaux. Cette dernière peut ne nommer qu’un, mais si l’examinateur lui demande de citer des couleurs, elle continuera à choisir des animaux. Au cas où le syndrome dysexécutif est combiné à de la démence ou un trouble psychiatrique sévère, cela peut engendrer des soucis de sommeil. L’individu ne saurait identifier s’il fait jour ou nuit et va se montrer contrarié quand on lui fait remarquer une erreur.
Les différents signes annonciateurs peuvent être forts et causer de graves problèmes incluant :
- Colère ;
- Frustration ;
- Tristesse ;
- L’agressivité ;
- L’excitation.
Un comportement agressif et colérique peut avoir pour origine le fait que le malade ait du mal à maîtriser son comportement. La frustration peut faire suite à des difficultés d’exprimer certains sentiments.
Comment arrive-t-on à traiter ce trouble neurodéveloppemental?
Il faut procéder de façon stratégique. Pour établir un premier contact, il est impératif que le centre psycho-médicosocial de l’école soit informé. Vient ensuite le neuropsychiatre ou le neuropédiatre pour réaliser une évaluation rigoureuse. C’est au bout de cette étape que ces professionnels vont poser un diagnostic. Les épreuves étalonnées tiendront compte de l’âge de l’enfant et des tests de stratégie. Parmi les mesures que prennent les parents, il y a l’aide à la concentration.
Celle-ci consiste à alléger le quotidien de son enfant à travers des rituels rassurants. Ces derniers vont accompagner les activités des enfants tout en encourageant leurs efforts.
L’aider à s’organiser
Pour ce faire, le parent peut décider de mettre en place l’emploi du temps de son tout petit. Il faudra lui proposer des activités bien encadrées et classées en des étapes claires et définies. Sur son support d’apprentissage (bureau ou tableau), l’activité avec ses détails sera affichée. Attention, il ne faut pas être avare en compliments. Chaque petite réussite, sans même attendre un bon résultat, doit être félicitée.
Des mesures doivent également être prisescontre l’absence d’initiative. En cas de panne d’idées dans la réalisation d’une activité, il faut limiter le nombre d’options proposées. À l’inverse, l’avis de l’enfant doit être régulièrement sollicité sans forcément de contrainte de réponse.
Cadrer son impulsivité
Au cours de l’apprentissage, il est utile d’instaurer une petite pause au cas où il ne maîtrise plus la situation. Vous pouvez par la suite lui suggérer de faire une action plus flexible pour son niveau. Une grille de contrôle de son impulsivité doit aussi être définie. Cela lui permettra de s’autoévaluer.
Rendre simple sa mémoire de travail
À ce stade, le parent ou tuteur se doit de ne soumettre que des monotâches au patient. Les consignes qui sont simultanément énoncées sont à éviter. Chaque consigne doit être accompagnée d’un unique objectif clair et bien défini. Une alternance entre activité et repos est aussi recommandée.
L’estime de soi est un point important qu’il faut travailler avec ces enfants. Dans la pratique, encouragez l’enfant, quel que soit l’effort qu’il fournit à l’école. Pour reconnaître le syndrome de dysexécutif, il faut faire attention à des signes comme les difficultés d’organisation et de planification. Le comportement peut aussi être un symptôme à prendre en considération.