A priori, un gamer et un parieur n’ont pas forcément grand-chose en commun. Toutefois, avec l’avènement des nouvelles technologies, on constate que la frontière entre ces deux mondes s’efface peu à peu : jeux d’argent dans les jeux vidéos et mini-jeux dans les jeux d’argent et de hasard. Cette pseudo-fusion inquiète le GREA en Suisse, qui vient tout juste d’autoriser les jeux de casino en ligne, à l’instar du Canada.
Les jeux gratuits font dépenser de l’argent réel
On pense que jouer gratuitement n’entraîne aucun danger, sur le plan financier du moins. En fonction des jeux, la mention “gratuit” est présente car on peut jouer sans payer et les publicités défilent, ce qui fait office de rémunération au fournisseur. Toutefois, de plus en plus de jeux censés être gratuits proposent des fonctionnalités et des options payantes pour obtenir des costumes ou armes supplémentaires, voire pour poursuivre le jeu. En outre, on perçoit des jeux dans les jeux, c’est-à-dire que le jeu vidéo comprend des mini-jeux de casino qui impliquent d’engager son argent réel.
Par conséquent, le gaming et le gambling se retrouvent souvent mêlés et les joueurs, ne voyant pas les risques, s’exposent aux dépenses involontaires, puis à la dépendance. C’est pour cela que les jeux d’argent en ligne sont interdits en France et que les joueurs se rendent généralement sur le site d’un Casino en Ligne Canada.
Gaming et gambling : une limite qui s’efface
Selon le secrétaire général du GREA (Groupement Romand d’Etudes des Addictions), la limite entre le gaming et le gambling s’efface peu à peu. Cette situation borderline pourrait donc dépasser le cadre légal tout juste mis en place en Suisse. Pour le moment, en France, les jeux de casino sont interdits. Seulement le poker, les jeux de cercle et les paris sportifs sont tolérés. Pourquoi alors que l’argent est en jeu ? Simplement parce que ces types de jeux font appel aux capacités du joueur plus qu’au hasard.
Pourquoi les jeux d’argent en ligne sont-ils risqués ?
On estime qu’un Français sur deux pratique les jeux d’argent, en ligne ou non et que 2 % des adultes (600 000 individus) auraient des soucis de dépendance. Dans 80 % des cas, les addicts aux jeux font une rechute dans leur vie. En plus des risques financiers, la dépendance aux jeux vidéos comporte des symptômes similaires à l’addiction à certaines drogues : isolement, tristesse, dépression, obsession, besoin d’adrénaline, mise en danger de la situation professionnelle et personnelle, etc.
L’ANJ (Autorité Nationale des Jeux), anciennement ARJEL, met donc en place des opérations de communication afin de sensibiliser les joueurs, notamment les plus jeunes.