Il pèse plus de 100 milliards de dollars, mais ses enfants ne verront qu’une infime partie de cet argent. À 69 ans, Bill Gates a tranché : l’héritage qu’il lèguera à ses trois enfants ne sera pas à la hauteur de ce que l’on pourrait imaginer. Un choix qui surprend, interroge et fascine. Car derrière cette décision se cache une vision du monde, une éducation et un engagement que le cofondateur de Microsoft assume avec conviction.
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Une fortune colossale… mais pas pour ses enfants
En 2025, Bill Gates apparaît à la 12e place du classement Forbes, avec une fortune estimée à 107 milliards de dollars. Pourtant, Jennifer, Rory et Phoebe — âgés respectivement de 28, 25 et 22 ans — n’en hériteront que d’une fraction minime.
Lors de son passage remarqué dans l’émission « Sept à Huit » sur TF1, Gates a confirmé ce choix :
« Mes enfants recevront des sommes importantes, mais ce n’est qu’un pourcentage », a-t-il expliqué calmement.
Concrètement, chacun devrait recevoir environ 10 millions de dollars, une somme considérable pour le commun des mortels, mais presque symbolique à l’échelle de sa richesse.

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La Fondation Gates, son véritable héritage
Plutôt que de transmettre sa fortune à sa descendance, Bill Gates a choisi de tout miser sur la Bill & Melinda Gates Foundation, créée en 2000 avec son ex-épouse Melinda French Gates. Cette fondation, l’une des plus puissantes au monde, lutte contre l’extrême pauvreté, améliore les soins de santé et défend l’accès à l’éducation et aux technologies dans le monde entier.
« L’essentiel de mon argent ira à la fondation », a-t-il répété. Une manière de faire durer son action bien après sa disparition, et surtout de rester fidèle à l’éducation qu’il a reçue.
« Ma mère m’a toujours dit que quelqu’un à qui il a été beaucoup donné doit beaucoup rendre », a-t-il confié.
Un principe gravé dans son ADN et qui guide depuis des décennies sa vision philanthropique. Tout comme Steve Jobs, qui a lui aussi choisi une trajectoire singulière en ce qui concerne la transmission de sa fortune, Bill Gates défie les codes de l’héritage traditionnel chez les ultra-riches.

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Une décision qui divise
Ce choix suscite souvent des réactions très contrastées. Certains saluent l’altruisme du milliardaire, quand d’autres s’interrogent : pourquoi priver ses propres enfants d’un confort absolu, que rien ne pourrait menacer ?
Mais Bill Gates balaie les critiques d’un revers de main : pour lui, ses enfants sont préparés à affronter la vie sans dépendre de son argent.
« Ils sont vraiment géniaux. Ils essaient, eux aussi, d’améliorer le monde par leurs activités », a-t-il précisé dans son entretien.
Selon lui, leur réussite personnelle passera par leur propre engagement, et non par un compte bancaire débordant.
Une volonté d’inspirer les autres milliardaires
Ce n’est pas la première fois que Gates affiche publiquement sa vision de l’héritage. En 2010, avec Warren Buffett, il a lancé The Giving Pledge, une initiative qui pousse les plus riches de la planète à donner au moins la moitié de leur fortune à des causes caritatives.
Dans ce contexte, il n’est donc pas surprenant de voir Bill Gates s’appliquer à lui-même ce principe, en allant même encore plus loin. En ne laissant que quelques millions à ses enfants, il veut envoyer un message fort au monde des affaires : la richesse peut et doit servir à changer le monde.

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Une manière de se démarquer de Musk, Zuckerberg et consorts
Dans cette même interview, Bill Gates a profité de l’occasion pour prendre ses distances avec Elon Musk, qu’il considère à l’opposé de sa vision.
« Mon enfance est à l’exact opposé de celle d’Elon Musk », a-t-il lancé, non sans une pointe de critique.
Il a aussi exprimé sa méfiance vis-à-vis de l’implication politique grandissante de certains milliardaires, notamment à travers leurs entreprises. Gates s’interroge sur les conflits d’intérêts potentiels, citant Musk, mais aussi Mark Zuckerberg ou Jeff Bezos.
À travers ses propos, il dessine une autre figure du milliardaire : plus discret, plus engagé, plus tourné vers l’intérêt collectif que le pouvoir personnel.
Des enfants à l’abri… mais sans excès
Bien entendu, même sans héritage faramineux, les enfants de Bill Gates ne vivront pas dans le besoin. Avec 10 millions de dollars chacun et un nom mondialement connu, ils disposent d’un tremplin exceptionnel pour construire leur propre chemin.
Mais c’est justement ce que veut leur père : les pousser à travailler, innover, contribuer, et surtout ne pas sombrer dans la facilité d’une fortune héritée.
Ce choix, Bill Gates l’assume pleinement. Il le voit comme un acte éducatif, presque politique, et non comme une privation.
Un modèle d’héritage à contre-courant
Dans une époque où les inégalités explosent, Bill Gates veut incarner une autre manière de penser la richesse. Pour lui, un héritage ne doit pas servir à verrouiller un pouvoir ou à enrichir un nom de plus, mais à réparer ce qui peut l’être dans notre société.
Un héritage d’idées et d’actions, bien plus que de chiffres et de comptes en banque. Une leçon de philanthropie, mais aussi de transmission des valeurs.






