Avec les périodes de confinement et de couvre-feu imposées par l’épidémie du Covid-19, les Français ont diversifié leurs centres d’intérêts, notamment en s’intéressant de plus près à la finance. Durant l’année 2020, environ 400 000 particuliers ont décidé de réaliser leurs premiers pas en Bourse, selon l’Autorité des marchés financiers (AMF).
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Une hausse incomparable
L’arrivée massive en bourse des Français novices du monde de la finance a commencé en 2019 avec, entre autres, la privatisation de la Française des jeux (FDJ) et son action à 19,50 euros pour les investisseurs particuliers. Ceux qui ont misé sur ce pari en sont sortis largement gagnants : leur plus-value potentielle étant aujourd’hui proche des 90 %. Face au succès de ces nouveaux investisseurs, la vague a suivi et ils étaient, au final, 500 000 petits porteurs à investir en 2019.
Ce succès, loin d’être retombée en 2020, n’a fait que se confirmer, avec 400 000 nouveaux porteurs, ce qui montre une entrée en bourse de 900 000 néophytes durant les deux dernières années. De plus, l’AMF dénombre au total 800 000 nouveaux investisseurs individuels actifs à la Bourse de Paris. Du côté des volumes moyens d’actions échangés quotidiennement entre les particuliers, ils ont quasiment doublé entre 2019 et 2020. Ces nouveaux investisseurs ont, de plus, l’avantage d’être jeunes : ils ont entre dix et quinze de moins que l’âge moyen des investisseurs habituels sur les actions françaises.
Profiter d’un secteur en peine
Un phénomène qui s’explique, non seulement par des entrées en bourse intéressantes, comme vu plus haut, mais aussi par les périodes de confinement engendrées par l’épidémie du coronavirus. Contrairement à l’idée reçue que les Français se mettraient à investir uniquement lorsque le marché est au plus haut, c’est au contraire lors du premier confinement que les débutants en bourse se sont mis à acheter massivement. Selon l’AMF, plus de 150 000 Français ont acheté des actions du SBF 120 durant le mois de mars.
De plus, face à des taux d’intérêts aujourd’hui très bas, les Français voient l’investissement en bourse comme une réelle opportunité de faire fructifier leur épargne, même si cela comporte des risques. À condition d’avoir un horizon d’investissement relativement long, les actions représentent une classe d’actifs incontournable. Ce sont elles qui affichent le meilleur rendement sur le long terme, si l’on considère la moyenne annuelle. Les Français, qui ont eu le temps de s’intéresser à la bourse lorsqu’ils étaient confinés chez eux, ont bien compris qu’il s’agissait là d’un placement très rémunérateur. De plus, quelques centaines d’euros suffisent généralement pour pouvoir investir.
