Ce sont les résultats donnés par l’UNICEF. Aujourd’hui, cent millions d’enfants supplémentaires sont concernés par une extrême pauvreté. Cette pauvreté ne concerne pas uniquement une souffrance alimentaire, mais également un manque d’accès au service de base. Ce chiffre a énormément augmenté à cause de la crise sanitaire. L’épidémie a en effet entraîné de nombreuses conséquences dans tous les pays du monde pour les enfants, que ce soit en termes de santé, d’éducation ou de protection.
La sécurité alimentaire des enfants fragilisée par la COVID-19
La crise sanitaire a touché tout le monde de tout âge, de tout secteur et de tout milieu. Les enfants, malheureusement, ne sont pas épargnés par les impacts de la pandémie. Au contraire, l’UNICEF déplore un nombre d’enfants sous le seuil de pauvreté au plus haut depuis 75 ans. Par exemple, avec le prix de l’alimentation qui s’envole ou encore les chaînes d’approvisionnements perturbées, la sécurité alimentaire s’est vue terriblement fragilisée.
En 2020, déjà, des études suspectaient que près de 6,7 millions d’enfants supplémentaires souffriraient d’extrême maigreur. Ce chiffre ne s’est pas amélioré en 2021, la crise ayant toujours des retombées importantes. Pour 2022, notamment, l’UNICEF s’inquiète de voir près de 9 millions d’enfants en plus touchés par la malnutrition.
Ce fléau entraînerait une hausse du nombre de décès chaque mois, jusqu’à 10 000 morts supplémentaires. Les Nations unies, en 2020, avaient déjà réagi sur la question, en pressant pour une aide immédiate. C’étaient 2,4 milliards de dollars qui étaient demandés afin de protéger, au moins, les enfants dans les pays les plus vulnérables.
Les pays les plus riches doivent s’engager pour les enfants
L’aide demandée en 2020, toutefois, ne suffira pas à assurer la sécurité des enfants sur le long terme. Les effets de la pandémie mondiale, en effet, ne devront pas s’atténuer avant une longue période. L’UNICEF estime même jusqu’à 7 à 8 ans nécessaires pour revenir à un niveau semblable à celui évalué pré-COVID-19. Pour l’organisme, toutefois, ce n’est pas pour autant une raison de s’abandonner au pessimisme. Il est confiant sur ces capacités à réunir des engagements de ses partenaires principaux.
Les associations comme les gouvernements s’associent ainsi pour améliorer une situation compliquée. Cela passe tant par la vaccination que par des moyens de lutte contre la malnutrition sévère. Toutefois, chacun, à son échelle, est en mesure de participer à cet effort collectif pour diminuer le nombre d’enfants touchés par cette catastrophe humaine.
De nombreuses associations se démènent, chaque jour, afin de proposer des repas aux plus démunis, par exemple. C’est le cas d’Au cœur de la précarité, par exemple, qui encourage leurs volontaires à réaliser leur Fidya pour aider à financer les repas. Les musulmans n’ayant pas pu effectuer leurs jours de jeûne peuvent ainsi les compenser, d’une certaine façon, en aidant leur prochain.
L’éducation des enfants touchés par la crise sanitaire
L’alimentaire, toutefois, n’est pas le seul enjeu de cette crise sur les plus jeunes. L’impact de la crise se perçoit aussi sur leur éducation et leur accès à cette dernière. En effet, ce sont près de 80 % des écoles qui ont dû fermer lors de la première année de la pandémie mondiale. Rien qu’en France, les écoles ont fermé pendant de longues semaines à cause des confinements.
Un accompagnement virtuel était effectué, avec l’école à la maison. Seulement tous les enfants n’ont pas accès aux mêmes moyens ni aux mêmes équipements. Surtout, ils ne possèdent pas tous le même cadre de vie ou la santé mentale pour continuer confortablement leur scolarité. L’impact sur les enfants est important, car cela entraîne la déscolarisation de nombreux d’entre eux.
C’est encore plus compliqué pour 160 millions d’enfants, selon des estimations de l’UNICEF, qui doivent en parallèle de leurs études aider leur famille à subvenir à leur besoin. Ce chiffre devrait encore augmenter suite à la crise sanitaire, avec près de 9 millions d’enfants supplémentaires amenés à travailler d’ici à la fin de 2022. L’impact de la crise sanitaire sera donc bien plus long et conséquent que certains pourraient l’imaginer.