La question énergétique est centrale, de nos jours. Elle guide de nombreuses réflexions politiques ou de consommation. Un des secteurs les plus concernés par cette ambition environnementaliste est le milieu du bâtiment et de la construction. Ce dernier, après tout, représente la plus grosse partie des émissions de gaz à effet de serre sur la planète. Au quotidien, les logements représentent aussi une source de consommation d’énergie importante. Repenser son logement pour qu’il soit moins polluant, alors, devient une priorité de nombreux consommateurs. Comment financer cette entreprise, qui peut se révéler très coûteuse selon les travaux énergétiques envisagés ?
Certains logements valorisés par un nouveau DPE corrigé
Afin de rééquilibrer le parc immobilier français et offrir un véritable regard sur sa consommation énergétique réelle, les DPE ont été repensés. Une première tentative a été expérimentée, début juillet 2021, afin de proposer un diagnostic plus précis. Avec les calculs effectués alors, l’algorithme faisait toutefois basculer un nombre très important de bâtiments en tant que passoire thermique. Les défaillances de l’algorithme entraînaient ainsi des résultats anormaux pour certains logements. Suite à ces constatations, le DPE a été suspendu courant septembre.
Les spécialistes se sont penchés sur l’algorithme afin d’affiner les propositions. Ils se sont particulièrement concentrés sur les bâtiments anciens construits avant 1975. Des facteurs tels que la ventilation, l’isolation thermique et l’étanchéité de l’air ont été raffinés afin d’être plus subtils dans les diagnostics. Le nouvel algorithme sera ainsi utilisé, dès le 1er novembre, afin de rééditer les DPE. Ceux des logements construits avant 1975 et classés passoires thermiques, soit F ou G, seront refaits d’office, gratuitement. Les propriétaires dont les logements ont reçu une étiquette D ou E pourront également demander une réévaluation de leur DPE.
Les diagnostics de performances énergétiques affichent la classe énergie ainsi que le calcul du gaz à effet de serre. Des éléments tels que le type de chauffage utilisé ou encore la consommation d’eau chaude permettent de déterminer ces performances. Classés de A à G, les logements peuvent toutefois évoluer dans le classement selon l’optimisation qu’ils reçoivent. De nombreux Français ont d’ailleurs profité des différents financements disponibles pour réaliser des travaux de rénovation énergétique dans les dernières années.
Comment obtenir un prêt pour améliorer son DPE ?
Pour pouvoir subvenir à l’entièreté des travaux à réaliser, les propriétaires se sont donc orientés vers des prêts à la consommation. Ces derniers s’obtiennent en déposant un dossier auprès d’un organisme de financement. Leur attribution dépend d’une série de facteurs, tels que la stabilité de l’emploi, les revenus réguliers ou les garanties. Le prêt oscillera entre un minium de 200 € et un maximum de 75 000 €. L’avantage est qu’il ne sera pas affecté, aussi l’argent emprunté peut être utilisé pour ses travaux énergétiques comme d’autres projets. Selon l’ampleur des travaux et les ambitions des propriétaires, il est alors possible de se retrouver avec des prêts cumulés.
Les propriétaires, souvent, en auront déjà un pour leur logement. Cumulées au prêt pour travaux, les mensualités peuvent venir alourdir le budget. Certains organismes, comme Partners Finance, se spécialisent alors dans la réflexion de solutions de regroupements financiers pour optimiser le pouvoir d’achat des propriétaires. Mis en relation avec un organisme bancaire, l’emprunteur voit ses mensualités renégociées selon les taux actuels en un seul crédit. Cette solution est parfois même l’option privilégiée pour se dégager un budget suffisant afin de demander un autre crédit.
De quoi encourager certains consommateurs, d’ailleurs, à enfin se lancer dans des projets énergétiques nécessaires. C’est une constatation qu’ont réalisé les acteurs du secteur des solutions financières. Une hausse importante de prêts à la consommation a été remarquée pendant la dernière année, en crise sanitaire. Une grande partie de ces prêts, qui plus est, était en lien direct avec des projets de rénovation énergétique. Le gouvernement propose déjà plusieurs solutions d’aides, telles que l’éco-prêt à taux zéro. Ce dernier devrait d’ailleurs être reconduit pendant deux ans supplémentaires, malgré une première date de fin annoncée pour fin 2021.
Pourquoi sortir son logement des passoires thermiques ?
La question de la rénovation énergétique ne se pose pas que par envie d’aider la planète. Si le gouvernement met autant d’efforts sur les aides, et que les organismes privés proposent des prêts non affectés qui peuvent être dédiés aux travaux, c’est avant tout parce que ces derniers vont vite devenir une priorité pour certains propriétaires. L’objectif du nouveau DPE, en effet, est de faire le point sur le parc immobilier actuel en France. À terme, cela doit permettre d’interdire la location des logements jugés passoires thermiques.
Pour les propriétaires de biens qui sont actuellement trop énergivores, faire des travaux de rénovation devient ainsi une priorité. Dès 2024, ces logements ne pourront plus être loués. Des restrictions s’imposeront plus encore autour du DPE d’année en année. Il faudra, de fait, bien réfléchir son futur investissement locatif. Le prêt à la consommation effectué peut ainsi servir pour améliorer l’état du logement et augmenter son DPE. Tous les bâtiments ne pourront pas forcément sortir des plus bas classements, mais les avantages se retrouveront même pour une résidence principale.
Les propriétaires bénéficieront, grâce aux travaux énergétiques réalisés, de bénéfices réels sur leur consommation quotidienne. Par des travaux sur les fenêtres, l’isolation des murs ou encore le chauffage, ce sont des économies sur les factures d’énergie qui pourront se remarquer. Conciliées au rachat de crédit possible sur les deux prêts, ces économies au quotidien continuent de réaffirmer le pouvoir d’achat du propriétaire. Un avantage que ces derniers apprécient particulièrement après ces mois de crise, où la reprise est parfois plus lente qu’espérée.