Uber, le géant américain du transport créé en 2009 a révolutionné l’économie mondiale au point de donner son nom à cette révolution. Dernière évolution en date de l’entreprise, la création d’une compagnie aérienne avec des tarifs qui défient toute concurrence. Cependant, la compagnie n’a pas encore été autorisée en France suite à une décision de la Commission européenne. Néanmoins, l’arrivée d’Uber sur le marché semble inévitable. Quelles conséquences aura-t-elle ?
Pas de vol depuis Paris pour le moment
La loi européenne force UberFly à obtenir toutes les licences et les agréments nécessaires et obligatoires pour être une compagnie aérienne officielle. Une procédure normale et classique qui a tout de même ralenti le déploiement de la nouvelle compagnie en Europe. Malgré tout, les premières routes aériennes ont été ouvertes en 2019.
Aucune de ces routes ne passe par la France, car le pays a refusé d’accueillir les avions de cette nouvelle compagnie low-cost. Un acte de résistance salvateur pour certains, une tentative inutile pour d’autres. Des négociations sont en cours pour autoriser UberFly à décoller et à atterrir depuis l’aéroport de Beauvais.
En attendant, les touristes français devront se rendre à Londres et à Bruxelles pour pouvoir monter dans un avion UberFly. Les premières routes ouvertes relient Bruxelles, Londres, Moscou, Kiev, Bangkok et Kuala Lumpur. Néanmoins, avec un billet pour la Thaïlande à 159 €, le trajet jusqu’à Bruxelles ou Londres reste rentable dans la plupart des cas.
Quelles conséquences aura UberFly sur le tourisme mondial ?
Tous les experts s’accordent à le dire : il est impossible de prévoir exactement les conséquences qu’aura UberFly, mais il est sûr qu’elles seront importantes. Elles s’inscriront notamment dans une diminution globale des coûts d’un voyage et dans l’augmentation permanente du nombre de touristes chaque année.
Depuis quelques années déjà, la possibilité d’obtenir un visa électronique pour les Français a largement augmenté les chiffres du tourisme dans le monde. Pouvoir obtenir un visa en quelques clics sur Internet attire beaucoup de touristes. D’ailleurs, les pays dont l’économie repose largement sur le tourisme sont nombreux à avoir choisi d’alléger leurs exigences afin de proposer des visas électroniques.
Ce genre d’innovations permet de réduire les distances et les coûts nécessaires pour les parcourir. Cela permet également à des populations moins aisées d’accéder au tourisme et aux voyages de loisir. Cependant, cela ne va pas sans conséquences néfastes pour l’environnement. L’augmentation du trafic aérien et du tourisme de masse étant deux causes majeures de la pollution mondiale.
Comment les prix seront-ils fixés sur UberFly
La petite révolution qu’UberFly porte déjà dans son ADN, c’est la décision d’une plus grande transparence sur les prix et l’utilisation du même algorithme que dans son application de VTC. Effectivement, les prix seront déterminés en fonction de la demande sur le vol. Plus la demande sera importante, plus le prix du billet augmentera.
Tout comme lorsque vous souhaitez réserver un VTC pour rentrer chez vous, il vaut mieux sélectionner les heures les plus creuses pour payer le moins cher son trajet. La même logique sera appliquée sur les billets UberFly. En théorie, les compagnies aériennes pratiquent déjà ce genre de techniques commerciales, mais UberFly promet d’être plus transparent sur les tarifs.
Comment seront recrutés les pilotes UberFly ?
Uber s’est rapidement fait connaître au début des années 2010 parce qu’il représentait une bonne opportunité pour les propriétaires de voiture de gagner un peu d’argent en conduisant des touristes et des particuliers. C’est seulement quelques années plus tard que de nouvelles législations ont commencé à obliger les chauffeurs VTC à passer des licences spéciales pour avoir le droit de conduire avec Uber.
Résultat, l’arrivée d’UberFly sur le marché soulève évidemment quelques questions du côté du recrutement. Uber est connu pour avoir exclu le salariat de son mode de fonctionnement et pour ne faire appel qu’à des travailleurs indépendants. Or, conduire une voiture et piloter un avion de ligne ne sont pas exactement deux choses aussi accessibles l’une que l’autre.
UberFly a donc tenu à rassurer tout le monde en assurant que les compétences et les diplômes et autres licences de pilotage étaient tous vérifiés avec grand soin. La compagnie a également communiqué que la plupart des pilotes qui volaient sur ses avions étaient des pilotes retraités ou salariés dans une autre compagnie. Beaucoup d’entre eux sont à la recherche de complément de salaire ou souhaitent profiter des grèves dans leur entreprise pour voler ailleurs.